
En 2009, je retrouvai une amie perdue de vue depuis le lycée.
Lors de notre seconde rencontre,
elle exhuma une série de textes que j’avais écrits autour de nos 18 ans.
Elle les avait pieusement conservés dans une pochette de carton.
En 2009, fraîchement divorcée, mon amie cherchait des réponses.
Ne (me) doutant de rien, pour elle, j’écrirai “Un ange passe”, mi-sarcastique, mi-fielleux.
Une mauvaise nouvelle.
Je n’ai de nouveau plus de contact avec cette femme. Me reste le texte.
Trop médiocre pour survivre en tant que tel, j’en ai fait une image à déchiffrer.
Elle sera intégrée au livret auto-produit que je prépare sur lulu.com
Téléchaerger le fichier .pdf:
→ Un ange passe en .pdf
Voir également:
→ “n/a”
Vidéo 3 min. 38 sec.
Conception/Réalisation: Srédérique Fantune
Il y aura, on y verra
Il y aura foule
mais il y aura place,
des esconses, des endroits d’exception,
des lieux précieux en tête d’épingle,
du piquant à tous les étages,
des messages secrets tout terrain,
des alliages parfaits à partir de rien.
Des planches, des saluts, des ressorts,
il y aura rebond,
repos
recognition
reconnaitre une scie
au son
de seul son ré
Des mots qui changent de visages,
la juste mesure des choses et
peut-être même un peu plus,
peu t’aiment, maître, les pays sages sont cactus
Il y aura des idées d’arbres,
des idées en suspension, des idées en vol,
des idées en racines,
des idées de pierre et des idées de plomb,
des idées sommeil, des idées avions
Le temps n’aura pas de dents
Il y aura la mer imaginaire
des pensées flottantes à la Lune,
un port-sélène dans un mat-bassin d’elle et faon.
Des bigorneaux biscornus
qui ressembleront à des crapaud trapus, des taureaux crépus à des tourtereaux déchus et des souris déçues:
le temps n’aura pas de dents;
pas d’ogre menteur, pas de phagocyteur orgueilleux, pas d’odieux pleureux,
juste l’ondulation des “oh”
écho et cie, ceux-là;
le canon des “ça non”
(définitis et absconds)
ne mettra plus les longues soirées d’hiver à l’envers,
il y aura des puits, des “encore”,
des sans fond et des surfaces,
l’air cru, l’heure suspendue perméable,
l’heure tenace, l’air poreux,
le silence d’après les “ah”
et la jubilation du
“voilà”
EN
Without a Spherical Tannin at the edge
There will be… we’ll see…
there’ll be a crowd
but there’ll be room
some hidden tiny dark places, some exceptional places
some precious places on the head of a pin
spicy at every level,
secret messages of all type
perfect mixtures from nothing
some boards, greetings, spring
they’ll rebound
rest
recognition
recognise a saw
by the sound
of its own key of C,
Words that change faces
the fair measure of things and
maybe even a little more
“few like you, mastOr, the wise landscapes are cactus”
There’ll be ideas of trees,
ideas in light, ideas in flight,
ideas in roots,
ideas of log and ideas of lead,
ideas of sleep, ideas of planes.
Time will not have any teeth.
There will be an imaginary sea,
thoughts floating to the moon
a porcelain harbour in an awkward basin in an elefant china shop
Quirky periwinkles which resemble hefty toads,
fuzzy bulls which resemble fallen lovebirds and massively desapointed mice.
Time will not have any thief;
No lying ogre, no overproud phagoc-eater, no heinous lamenter,
only the undulation of the “oh”
echo and all in a hole:
the chant of “it can’t”
(definitive but undefined)
don’t put the long winter evenings upside down anymore
There’ll be wells, there’ll be “so well”,
There will be things without bottom, without surface,
rare raw air, permeable hour suspended,
a tenacious hour, porous air,
the silence after the “ah”
and the jubilation of
“voilà”
[Thx 2 Garrett Lynch]

Mon sacré, lui avait-elle dit un jour en le déshabillant doucement.
Massacrée, lui avait-il répondu intérieurement.
Albert Cohen Belle du Seigneur
1968
ISBN 978-2-07-040402-5

Vidéo
1 min. 42 sec.
Conception/réalisation : f.Santune
Musique originale : Ampersand
Remerciements : G. L.
D’après une lecture de “Éloge de la fuite” Henri Laborit [à la corercition, l’individu répond par la violence, la pathologie ou l’imaginaire].
FR
Deux trajectoires organiques tendent vers un même point.
Ce n’est pas une course, ce n’est pas une fuite, c’est une chasse aux trésors perpétuelle.
EN
Two organic trajectories are tending to the same point : it is not a race nor an escape, it is a perpetual game instead.
Maj (03062009)
Le seul amour qui soit vraiment humain, c’est un amour imaginaire, c’est celui après lequel on court sa vie durant, qui trouve généralement son origine dans l’être aimé, mais qui n’en aura bientôt plus la taille ni la forme palpable, ni la voix, pour devenir une véritable création, une image sans réalité. Alors, il ne faut surtout pas essayer de faire coïncider cette image avec l’être qui lui a donné naissance, qui lui n’est qu’un pauvre homme ou qu’une pauvre femme, qui a fort à faire avec son inconscient.
C’est avec cet amour-là qu’il faut se gratifier, avec ce que l’on croit être et ce qui n’est pas, avec le désir et non avec la connaissance
Éloge de la fuite
1976
L’amour
ISBN 978-2-07-032283
p25

Avant de cliquer sur l’image, veuillez télécharger le lecteur Shockwave Director ici
D’après une sentence de G. Stein
[128 ko]
La boucle, séquence sommaire, réflexive, est aussi l’une des structures
récurrentes de la programmation informatique parce qu’elle ménage
la succession d’événements tout en conservant le rythme de progression de l’interacteur.
Quant elle s’applique au texte, elle permet à l’écriture d’être à la fois
sentence pleinement signifiante et élément graphique, voire objet de navigation.
Avec pour matériau la Geneva – police par défaut de certains ordinateurs,
ce tableau se construit autour d’une phrase clé de Gertrude Stein.
Support d’informations, cette boucle, lorsqu’elle est multiple,
invite l’œil et la main à un autre sens de (la) lecture.


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Génératif
[1Mo]
Comment parler du geste interactif comme processus de création spontanée/de décision,
sans en éprouver par l’expérience les enchevêtrures ?
Comment charger d’intentionnalité
un mouvement dicté par une interface lisse et balisée,
derrière laquelle œuvre un mécanisme aux ramifications complexes ?
La conséquence de cette mécanique invisible, de cet énoncé imprononçable (le code),
est-il également ineffable, inénarrable ?
Que résulte-t-il de l’action combinée au discours ?
“Du Quotidien (Machines) v2.0 est le dernier excercice de la série de projets interactifs consacrée au Geste et la Parole.
Conçu à partir de grands titres de la presse quotidienne française (Le Monde/Libération/Le Figaro, parutions papier d’avril à août 2001), ce tableau,
librement inspiré du CR-rom Machines à écrire conçu par A. Denize, automatise un processus artistique utilisé depuis les années 20; et tandis qu’est retranscrit en une combinaison de sons la version rss des Unes de ces journeaux quotidiens, l’interacteur est invité à créer ses propres communiqués.

Adaptation
Constitué de 7 tableaux interactifs mariant photo et typographisme,
Z .d .l .m est un projet de cd-rom inspiré du livre de Raymond Quenau
Zazie dans le métro.
Pouvant être consulté de façon linéaire ou bien, au hasard à la manière
d’une combinaison d’événements re-synchronisés, chaque tableau est un module autonome.
Cliquez ICI pour ouvrir la page de présentation.